Fovka à l'atelier
23 février 2022

Interlude à la Peinture décorative sur meuble

J’ai parlé de mes reconversions, de mes nouveaux métiers mais pas des deux êtres uniques qui m’ont accompagnée. Il y a des métiers que l’on peut, par bonheur, exercer en compagnie d’un chien.

Ma première chienne Boxer, Pouchka, qui vécut 11 ans fut ma compagne d’artisanat d’art. Sage comme une image alors que je faisais un devis chez des clients, elle attendait sur le siège passager, la nuit étant parfois tombée entre temps. Tôt dans le matin frais, qui d’autre pour me regarder charger mon Jumpy en trépignant pour monter à sa place de peur que je ne l’emmène pas ? Ces beaux yeux attentifs à chacun de mes gestes, supportant parfois des odeurs solvantées peu agréables sur les chantiers ou à l’atelier, elle ne lâchait la garde qu’au moment de sa sieste. Elle a connu de beaux jardins, de magnifiques domaines, de très gentils clients qui adoraient les chiens, des compagnons chiens pour courses poursuites et jeux divers, des moments d’impatience quand je travaillais trop tard pour elle, les belles balades, puis le moment qu’elle aimait tant, en fin d’après-midi, quand j’ouvrais la porte latérale du Jumpy en lui disant, « On rentre ? ». Merveilleuse compagne que tu étais ma Pouchka !

Ma seconde chienne Boxer, Fovka, a très peu connu cette période car je me suis reconvertie dans la formation professionnelle quand elle était encore très jeune. Elle a en grande partie grandi dans l’atelier en compagnie des stagiaires. Son caractère très sociable et sa formidable personnalité firent qu’elle devint très vite la mascotte de l’Atelier Garance. Définition du Larousse d’une mascotte : « Une mascotte est un être ou une chose servant de symbole, d’emblème ou de porte-bonheur à un groupe de personnes, une institution ou une entreprise ». Oui, Fovka devint la mascotte de l’Atelier Garance ! Elle était toujours là, impatiente de voir arriver les élèves le matin, surtout le lundi matin ! Ses manifestations de joies étaient sans équivoques. Parfois, j’en concluais même qu’elle s’ennuyait peut-être le week-end, malgré les belles promenades… Elle semblait savoir compter, attendant derrière la porte vitrée tant qu’il en manquait un ou une et allant se coucher dès que tout le monde était là, non sans avoir eu son petit nonos. Le soleil l’attirait au dehors dès qu’il arrivait dans le jardin. Parfois, un ou une élève allait se détendre quelques minutes dehors s’asseyant sur son coussin auprès d’elle. Ses journées étaient ponctuées de beaucoup de câlins, de caresses, de petites friandises, d’échanges ; Fovka qui savait être présente et discrète à la fois a réconcilié beaucoup d’élèves avec les « gros chiens ». Elle a aussi compensé la séparation pour nombre de stagiaires loin de chez eux d’avec leur chien ou leur chat, leur permettant de prolonger cet échange unique que nous pouvons avoir avec les animaux. Elle nous a fait rire avec ses pitreries, savait poser pour les photos individuelles ou de groupe, a toujours trouvé quelqu’un de disposé à lui ouvrir la porte, qu’elle sorte ou qu’elle rentre… une bonne vingtaine de fois par jour ! Aucune pénurie ! Ma Fovka, tu viens de t’en aller au paradis des chiens et je crois pouvoir dire que NOUS ne t’oublierons jamais.

Encore merci à tous mes anciens élèves qui l’ont tous connue, pour toute l’affection qu’ils lui ont témoignée, les uns les autres, durant ces 11 belles années. Merci aussi pour leurs adorables messages.

(Photo : Fovka à l’atelier)