La quincaillerie d’ameublement a été créée pour des raisons pratiques (comment ouvrir un tiroir de commode sans poignées de tirage, une porte sans cléf ou sans bouton ?) mais ornementales aussi. Dès la Renaissance, les forgerons, les bronziers, s’appliquent à inventer des poignées, boutons, sabots en bronze, entrée de serrures, rosaces, chutes de pieds de toute beauté pour ajouter un plus aux meubles. Je vois souvent dans les magasins de meubles peints, dans les brocantes, dans les magazines, des quincailleries ornementales peintent ou plutôt barbouillées de la même couleur que le meuble. Techniquement, la peinture utilisée pour le meuble ne tiendra pas très longtemps sur le métal de la quincaillerie. La facilité ? La rapidité ? Quel dommage ! Pourtant, on peut changer les quincailleries d’un meuble pour l’agrémenter, l’enrichir, le simplifier, le moderniser ou les re-patiner différemment (acier vieilli ou fausse rouille, vieux bronze, au lieu de « doré »). J’apprends ces techniques de patines sur métal, dépose et pose dans le cadre des stages de patine que j’anime. Il faut pour cela bien entendu, démonter la quincaillerie avant le décapage et la remonter quand le meuble est terminé. C’est un peu plus long, certes, mais c’est tellement plus beau. Soyez moins pressés !
30 janvier 2014